Confinement oblige, les conseils se ramassent à la pelle. Est-ce bien raisonnable ? Ne vaut-il pas mieux passer outre et concocter sa propre recette ?
La situation sanitaire provoquée par le Covid-19 s’est traduite par un confinement forcé. Celui-ci a, automatiquement, des conséquences que chacun a pu commencer à appréhender.
D’emblée, bon nombre de billets, la majorité probablement, ont fleuri sur le sujet du coronavirus avec, comme principales thématiques, les discussions de comptoir, les pamphlets politiques, une foultitudes de conseils. Les deux premières étant mises de côté – elles ne sont pas ma tasse de thé – j’ai un peu plus parcouru la troisième. Pour arriver à la conclusion suivante :
Non, je ne donnerai pas de conseil sur la manière de vivre le confinement, même – et peut-être surtout – s’il a des chances de durer !
1. Non et pourtant…
J’ai, pourtant, envisagé cette possibilité. Après tout, comme tout un chacun, j’en ai le droit. Ensuite, j’ai quelque expérience du travail en espace restreint et à distance, tant au plan professionnel que personnel
Ensuite, certains des posts que j’ai pu lire sont très sympathiques, souvent teintés d’humour et possèdent une once de créativité qui fait plaisir à voir.
Et, en outre, bon nombre des points évoqués par les uns et par les autres sont des conseils de bon sens. Or, comme j’ai coutume de le répéter, « cela va sans dire mais cela va mieux en le disant ».
2. Non parce que…
Tout d’abord, nous sommes tous confrontés à l’un des grands défauts du numérique : la quantité. Trop d’informations tuent l’information. Trop de conseils tuent les conseils. Surtout quand on a… trop de temps.
Par ailleurs, bon nombre des conseils prodigués enfoncent des portes ouvertes. En profiter pour faire ce qu’on n’a pas le temps de faire ; faire le point, s’organiser… Je n’y aurais pas pensé, et vous ?
Enfin, si certains conseils décrivent une expérience, la majorité d’entre eux sont assez dirigistes. « Fait pas ci, fait pas ça » comme le chantait Jacques Dutronc.
3. Non car, surtout…
Qu’on se le dise, la gestion des situations difficiles est, tout d’abord, une affaire personnelle. Chacun a son caractère et sa sensibilité. Traits qui se conjuguent, plus ou moins aisément, avec ceux des autres personnes vivant sous le même toit.
Au-delà, nous ne fonctionnons pas tous de la même manière. Telle règle parfaite pour moi peut tout-à-fait générer un rejet ou, simplement, être contre-productive pour quelqu’un d’autre. Dit autrement, un conseil est d’autant plus pertinent qu’il est personnalisé.
Et, surtout, nous ne sommes pas tous confinés à la même enseigne. Certains ont encore un agenda et des missions précises. D’autres ne sont pas dans ce cas. Il y a tous ceux qui sont toujours sur le terrain. La composition de la famille et la situation particulière de chacun de ses membres ont une influence non négligeables…
Donc…
Pas de conseil, donc, si ce n’est celui de prendre son temps – pour certains, ce n’est pas ce qui manque – pour apprécier sa situation propre puis élaborer ses propres recettes.