Post publié sur LinkedIn à l’occasion du 80° anniversaire du débarquement en Normandie
Texte initial :
JOUR J : le 6 juin 1944 au matin, la première vague d’assaut alliée s’élance sur les plages normandes. Dans le même temps, à la prison de Caen, les Allemands fusillent plus de soixante dix résistants. Parmi eux se trouve mon grand-père, Robert Douin (1891-1944). Arrêté le 17 mars, il était le responsable du réseau Alliance pour le Calvados. Sculpteur et directeur de l’école des beaux-arts de Caen, il utilisait ses compétences professionnelles pour justifier son accès aux clochers de la région d’où il pouvait dresser des plans des défenses côtières.
Compléments publiés le 7 juin :
Traditionnellement, les familles des fusillés se retrouvent le 6 juin matin dans l’ancienne maison d’arrêt pour une cérémonie intime, avec le soutien du personnel pénitencier.
Puis, à proximité et sous l’égide de la ville de Caen, se tient une cérémonie dite de la transmission au nom du devoir de mémoire.
Cette année, le programme a été adapté, 80ème anniversaire oblige :
– le 5, en fin d’après-midi, s’est tenue une cérémonie officielle, en présence du président de la République. Solennité et simplicité étaient au rendez-vous ;
– le 6 matin, le rendez-vous dans la prison a bien eu lieu. Mais, cette fois, les familles ont pu rentrer dans les locaux et découvrir les cellules qu’occupèrent leurs aînés ;
– le 6 en fin de matinée, la cérémonie s’est tenue au Mémorial de Caen. Orchestre, chœurs (d’adultes et d’enfants), troupes britanniques (3 (UK) Division) ont encadré à merveille la lecture de textes en date du 6/6/44 provenant de journaux intimes lus par des descendants et les témoignages de survivants. L’émotion était au rendez-vous.
Pour conclure :
En mémoire de toutes les personnes, civiles et militaires, décédées le 6 juin 1944, je vous engage a méditer la citation mise en avant dans l’article joint.
Photo en en-tête : Robert Douin